Inspirée par le cinéma de la Nouvelle vague, Sans tambour ni trompette utilise l’écriture cinématographiquepour donner corps à une héroïne sur un plateau de théâtre. Densifiée, multipliée, fragmentée, l’héroïne-interprète est au coeur d’un jeu sur la narration où la danse et les monologues s’entrelacent. Entre la scène du meurtre et celle du déshabillage, entre légèreté et mystère, l’humour s’invite, le suspens nous captive, puis la légèreté nous emporte. Tout concourt à donner à cette pièce une dimension cinématographique : la mise en scène, les scènes rythmées par des fondus au noir, le cadrage ciselé par la lumière de Françoise Michel, la bande son de David Monceau et, par-dessus tout, les talents de comédienne de Pénélope Parrau.
est une ode à la beauté et en premier lieu celle de la femme. Solos, duos sensuels, jeux de jambes, badinages gracieux, burlesque, la danse, très écrite, est plus que jamais à l’honneur dans cette création où Philippe Decouflé exploite avec maestria ses talents d’artificier et d’illusionniste au service d’une pure magie fantasmagorique. Ce spectacle créé au TNB à Rennes en octobre 2010, comptera en juin 2012, 190 représentations en France et à l’étranger.
La nouvelle série de concerts de l'Opéra de Rennes tisse de secrètes correspondances entre l'opéra et les musiques traditionnelles du monde entier, savantes ou populaires. Car l'opéra n'est pas seul à se nourrir de l'art de grandes interprètes, celles que l'on désigne sous le vocable de « déesses », les divas. Lucilla Galeazzi, née dans le pays des divas de l'opéra, est devenue l'une des grandes prêtresses, non pas du chant lyrique mais du chant populaire italien, celui de Bella ciao, de la tarentelle, des mélodies napolitaines et d'une certaine chanson engagée, sociale et politique à la fois, qui en Italie, n'a rien perdu de sa fougue et de son âpreté.
Danse intense, narrative, démonstrative, née dans la rue, pratiquée entre amis ou lors de « battle » géantes, le Krump est devenu un phénomène mondial avec le film Rize. Lors de l’exposition service commandé, les visiteurs avaient pu découvrir l’installation vidéo de l’artiste Samir Ramdani, capturant la circulation des codes, des gestes et des histoires au sein de la communauté des krumpers. C’est cette dimension de danse-action, en prise directe avec la violence sociale qui en fait, pour le Musée de la danse, un modèle à la fois politique et physique à transmettre.
C’est sur cinq chansons de l’album mythique Strange Days des Doors que Dominique Bagouet, disparu il y a tout juste 20 ans, mettait subtilement en perspective le désarroi de sa propre adolescence. Catherine Legrand et Anne-Karine Lescop, toutes deux très proches du chorégraphe et de son œuvre, ont repris Jours étranges avec 10 adolescents de Rennes. Elles ont, avec ces jeunes interprètes, totalement réactualisé cette pièce faite de révolte et de liberté, tout en en gardant la substantifique moelle. Un regard sur la jeunesse d’aujourd’hui empli de fougue, d’énergie, de fraîcheur…
« Les jeunes, sur la musique envoûtante des Doors, chahutent, se frôlent, se découvrent. Auxmoments de solitude, de rêverie, avec des jeunes soudain saisis par l’ennui, succèdent desinstants de turbulence où en bande, les jeunes danseurs, très convaincants, touchants, incarnentl’exubérance, le questionnement et la fragilité. » Agnès Le Morvan Ouest-France – 3 mars 2012
Les meilleurs danseurs de la région se réuniront à l’occasion de cette sixième édition. Comme dans une arène, c’est au Triangle que tout va se jouer : les danseurs se défieront par équipes afin de décrocher le titre accompagné de son price money. Quelques nouveautés sont également en fabrication mais nous gardons la surprise.
Danseur, chorégraphe, Rachid Ouramdane poursuit une aventure singulière articulée en grande partie autour de la question du témoignage. Pour autant, il ne cherche pas tant à recréer un théâtre documentaire qu’à proposer des digressions poétiques, une forme de méditation contemplative sur les sujets abordés.
Pour ce spectacle, il a fait appel à la dramaturge Sonia Chiambretto afin de composer un puzzle d’itinéraires à partir de témoignages de femmes et d’hommes contraints de s’exiler à la suite de changements climatiques.
Il s’agit de montrer comment les mutations du climat entraînent aujourd’hui une nouvelle forme d’exil et de migration. Obligés de fuir une situation insoutenable, ces réfugiés sont la proie de réseaux mafieux et paient souvent au prix fort leur déracinement, subissant les mêmes pièges que d’autres personnes contraintes de s’exiler pour des raisons économiques ou politiques.
Sur scène, huit interprètes, parmi lesquels des contorsionnistes, des cascadeurs ou des magiciens, traduisent l’errance entre les aspirations à un monde où la vie serait plus facile et la déception face à une réalité souvent brutale. La scénographie évoque un château de sable où l’espace se désagrège dans des jeux de fumée et de distorsions des proportions. Une création qui s’inscrit dans la démarche menée par Rachid Ouramdane à travers des spectacles comme Surface de réparation, Loin, ou Des témoins ordinaires.
La nouvelle série de concerts de l'Opéra de Rennes tisse de secrètes
correspondances entre l'opéra et les musiques traditionnelles du monde entier, savantes ou populaires. Car l'opéra n'est pas seul à se nourrir de l'art de grandes interprètes, celles que l'on désigne sous le vocable de « déesses », les divas. Ainsi Dorsaf Hamdani la Tunisienne redonne vie au répertoire d'une des icônes du siècle dernier, cette Oum Kalsoum que l'on a si souvent comparée à Sarah Bernhardt et Maria Callas.
À l’origine de ce spectacle de Faustin Linyekula, un ballet donné en 1925 au théâtre des Champs Elysées à Paris, intitulé La Création du monde. Un projet né de la collaboration de Rolf de Maré, fondateur des Ballets suédois, avec Darius Milhaud pour la musique, Blaise Cendrars pour le livret, Fernand Léger pour le décor et les costumes et Jean Börlin pour la chorégraphie. Cette oeuvre choqua une bonne partie du public de l’époque. Rêvant d’une innocence retrouvée dans un monde traumatisé par la guerre de 1914-1918, elle évoquait le jazz à travers une vision enchantée des cosmogonies africaines réinventées par la plume de Blaise Cendrars.
Cette vision fantasmagorique d’une Afrique imaginaire, le chorégraphe et danseur Faustin inyekula la reprend aujourd’hui à son compte pour en donner sa propre version dans un spectacle qui intégrera en son centre une présentation de l’original.
Installé à Kisangani en République Démocratique du Congo, Faustin Linyekula ne cesse s’interroger sa situation dans un pays profondément marqué par la guerre. Au coeur de sa réflexion, la mémoire collective toujours malmenée, détournée par les dirigeants en place et donc toujours à reconstruire. Ce dont témoignent des spectacles comme more more more more future ou ses différentes versions de Bérénice d’après Racine. Pour cette création, il a notamment fait appel pour la musique au compositeur Fabrizio Cassol.